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Militarisation de la société et caporalisation des esprits

 

De toute évidence, chaque État, à la faveur de la pandémie, s’applique à blinder son pouvoir despotique par l’instauration de mesures sécuritaires attentatoires à la liberté, décrétées sous prétexte de gestion de la crise sanitaire. Les dirigeants profitent de l’opportune pandémie pour aggraver les lois antisociales et durcir la dictature « ordinaire » étatique, renforcées par la militarisation de la société. Nous assistons, impuissants, à un véritable « pronunciamiento sanitaro-sécuritaire » permanent perpétré dans de nombreux pays.  
Pour ceux qui douteraient de la militarisation de la société en préparation par les gouvernants, pour ne citer que le cas de la France, qu’ils lisent le document [1], consultable en ligne, publié par le Sénat le 3 juin 2021. Quoiqu'il s'agisse d'un rapport sénatorial de prospective, il en dit long sur les intentions despotiques de la bourgeoisie française belliciste, incarnées en l'espèce par des parlementaires pour imprimer un caractère légal et législatif aux projets gouvernementaux en matière de contrôle totalitaire de la société matérialisé par la systématisation des technologies de surveillance. 

Dans ce rapport rédigé par trois sénateurs du groupe de droite Les Républicains (LR), les auteurs de l'étude élaborent des réponses numériques aux crises actuelles sanitaires et autres crises futures (traduction en termes marxistes : aux futurs affrontements de classe). 
Ce rapport de prospective d’ingénierie sociale s’inspire du modèle dictatorial chinois, comme les auteurs le mentionnent, sans vergogne. « Dans les situations de crise les plus extrêmes, les outils numériques pourraient permettre d’exercer un contrôle effectif, exhaustif et en temps réel du respect des restrictions par la population, assorti le cas échéant de sanctions dissuasives, et fondé sur une exploitation des données personnelles encore plus dérogatoire », suggère le rapport. (N’est-ce pas ce que vit actuellement la population chinoise, soumise à une effroyable dictature sanitaro-sécuritaire, imposée sous couvert de lutte contre le Covid-19).
Dans ce document sénatorial, entre autres batteries de mesures numériques pour « lutter contre la crise sanitaire actuelle » (applicables à d’autres fins, la pandémie servant uniquement de prétexte et de terrain d’expérimentation, comme le terrorisme islamiste servit à l’Occident de paravent pour voter des lois d’exception, intégrées désormais dans le droit pénal), le Sénat « propose un système de désactivation du titre de transport en commun ou du compte bancaire en cas de non-respect de la quarantaine ». Seconde mesure de surveillance numérique proposée par le rapport sénatorial, « poser un bracelet électronique aux non-vaccinés » (l’étoile jaune moderne électronique). Ou encore la « détection automatique de la plaque d’immatriculation par les radars », l’installation « de caméras thermiques dans les restaurants ». Comme l’avait écrit George Orwell dans son livre visionnaire 1984 : « Big Brother veille sur vous », mais aussi « Big Brother vous surveille ».
Les sénateurs envisagent également d’autres solutions numériques visant à contrôler et contraindre, notamment le « contrôle des transactions » afin de détecter un achat à caractère médical (autrement dit surveiller l’achat des médicaments destinés aux soins de la maladie de Covid, notamment ceux visés par l’interdiction comme les traitements à base de l’Hydroxychloroquine. Car hors de question de permettre aux patients d’accéder à une thérapie médicale curative ou d’acquérir un médicament prophylactique classique, pour le contraindre à recourir uniquement à la thérapie génique à base de vaccins ARN-m, ces produits commerciaux mis sur le marché par les gouvernants stipendiés sous la pression des industries pharmaceutiques) ; le « contrôle des fréquentations » pour « aller voir un membre vulnérable de sa famille lorsqu’on est contagieux » (il est de la plus haute importance de rappeler que, du fait de la gestion criminelle de la crise sanitaire fondée sur les restrictions et les coercitions, des millions de personnes âgées atteintes du Covid sont décédées seules, dans l’isolement, dans leur maison de retraite ou à l’hôpital, sans avoir pu saluer leurs proches, dire leurs adieux à leurs progénitures et famille. Bien évidemment, ces dernières n’ont pas pu voir leur parent décédé, ni assister à l’enterrement de leur parent) ; « le contrôle de l’état de santé via des objets connectés ». Les sénateurs s’enorgueillissent en affirmant que « ces outils [pour contraindre et contrôler] sont les plus efficaces ». 
En vérité, dans cette crise du Covid-19, faut-il redouter l’invisible virus naturel (maîtrisable avec des moyens sanitaires abondants et efficients) ou l’ostensible microbe despotique de l’État visiblement destructeur (impossible à contrôler et à neutraliser, sinon par la Révolution prolétarienne ?) 
Une chose est sûre : l’internement des citoyens innocents en bonne santé, décrété au nom de la prétendue protection des personnes âgées et vulnérables (par ailleurs censément majoritairement vaccinées), à notre époque hautement technologique censée être équipée d’infrastructures médicales de pointe, s’intègre dans le projet de la militarisation de la société, participe de la caporalisation des mentalités, autrement dit de l’assujettissement de l’ensemble de la population à l’économie de guerre fondée sur les restrictions politiques et alimentaires afin de favoriser le réarmement des États animés par une politique belliciste et une inclination à la confrontation militaire généralisée.D’aucuns s’interrogent, dans une vision complotiste, sur l’auteur étatique mystérieux de l’invention du virus concocté par quelque laboratoire malveillant chinois ou américain. La vraie question à poser serait plutôt : les virus ayant toujours existé, connaissant leur taux de létalité (la mortalité du Covid-19 est bien inférieure à 0,01 %, essentiellement parmi la population la plus âgée et vulnérable, autrement dit nous avons 99,99 de chance de survie ; l’âge médian des décès est de 84 ans, avec 75% des patients décédés de plus de 75 ans), pourquoi avoir suscité une telle peur panique parmi les populations sinon pour légitimer le confinement pénitentiaire et les multiples mesures coercitives, décrétées pour des desseins initialement inavoués et inavouables. Mais, aujourd’hui, dans cette période d’imposture sanitaire étatique indéfiniment prolongée et de préparation de la confrontation militaire généralisée, ces desseins s’éclairent au grand jour, à examiner l’incessante activité gouvernementale des différents États de la majorité des pays, illustrée par le nombre incommensurable de lois liberticides promulguées ces deniers mois, visant à renforcer la militarisation de la société, à affermir la caporalisation des mentalités.

En réalité, sous couvert de guerre virologique, les classes dominantes mènent une guerre de classe aux classes populaires et aux prolétaires, mais surtout aux classes moyennes et petites bourgeoises, précipitées brutalement dans la paupérisation et la prolétarisation. Une fois cette guerre de classe, menée avec succès, achevée ; une fois la militarisation de la société et la caporalisation des esprits accomplies ; autrement dit, une fois le danger de sédition et d’insurrection circonscrit à l’intérieur des frontières, les dominants pourront envoyer aisément leurs populations asservies en dehors des frontières pour se battre sur les lignes de front, pour le grand bénéfice du capital.
  
Le monde est en voie d’« Ukrainasation », autrement dit chaque État recèle quelque Zelensky ou Poutine va-t-en-guerre tapi dans les palais dorés présidentiels, et une population conditionnée par l’idéologie militariste pour, au nom de la défense de la patrie, se transformer en chair à canon.

 

[1] Crises sanitaires et outils numériques : répondre avec efficacité pour retrouver nos libertés. Rapport d'information n° 673 (2020-2021) de Mmes Véronique GUILLOTIN, Christine LAVARDE et M. René-Paul SAVARY, fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective, déposé le 3 juin 2021. 

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